Le 17/12/18, parents et élèves étaient réunis pour une soirée participative autour de l’Orientation organisée par l’APEL Fénelon La Trinité et animée par Paul ROUSSET, président de Trouver/Créer, assisté de Lucie BONNEFOY et Valérie BINDER. Des notions de base ont été posées permettant d’appréhender le processus d’orientation.
Pour agir directement auprès des jeunes et les outiller dans leur cheminement, deux ateliers Orientation ont été proposés à une vingtaine de lycéens volontaires, principalement en classe de Seconde et de Première.
C’est ainsi que deux séances consécutives et progressives, financées par l’APEL Fénelon La Trinité dont une partie grâce à une subvention de l’APEL du Rhône, ont été animées par Véronique ANTONIOLI et Valérie BINDER les 13 février et 6 mars après midi pour les aider à « apprendre à s’orienter »
Poursuivant la conviction de Trouver/Créer, ces deux ateliers pédagogiques répondent à plusieurs objectifs :
- Sensibiliser les jeunes à la construction de représentations et d’images autour de métiers
- Susciter la réflexion en structurant un questionnement
- Mettre en action les jeunes (devenir acteur de la construction de son choix) et les inciter à explorer leur environnement proche pour découvrir des métiers
- Initier la coopération entre lycéens
- Tenter d’impliquer une communauté de parents ouverts et sensibles à une approche éducative de l’orientation
- Favoriser le traitement et l’intégration de l’expérience vécue.
Les modalités d’animation ont été pensées pour offrir aux jeunes des situations d’apprentissage ou les lycéens expérimentent leur subjectivité, initient un questionnement aujourd’hui pour imaginer demain, entre rêves et projets, entre projection et réalité, entre soi et les autres et entre soi et soi.
Parmi les jeunes participants, tous n’étaient pas au même degré d’investissement dans leur processus d’orientation ; certains n’avaient aucune idée de « métier de rêve », tandis que d’autres étaient déjà bien déterminés dans leur choix d’orientation.
« L’orientation relève bien d’un choix se pensant entre aspirations et réalité qui prend assise aujourd’hui mais se révélera plus tard ».
Les jeunes ont pu voir l’importance d’agir, d’expérimenter, d’être curieux, que subir était inintéressant et risqué, qu’explorer était déjà agir à condition d’intégrer ce que nous avons appris de l’observation. Ils ont aussi dédramatisé le poids de l’erreur ; se tromper a été envisagé, l’erreur fait partie du processus d’apprentissage et de découverte sur soi.
A l’adolescence, les visions caricaturales sur les métiers et/ou les formations peuvent parfois empêcher un questionnement d’ouverture et contraindre à rester dans un univers de pensée déjà connu (et rassurant) au risque de passer à côté d’aspirations moins explorées. L’exploration des environnements socioprofessionnels proches des jeunes a été réalisée donnant ainsi à voir la diversité des métiers représentés, la connaissance partielle qu’ils en avaient.
Une galerie de portraits regroupant l’ensemble des métiers observés a permis à chacun des jeunes de se positionner par rapport à un choix intuitif, peu réfléchi, mais qui favorisait une envie d’en savoir plus sur ce métier sélectionné.
Entre les deux ateliers, les familles ont été impliquées et informées des actions prévues par le groupe de travail, notamment pour organiser des rencontres ou interviews de professionnels. Lors de cette période intermédiaire (vacances de février), les jeunes ont pu interviewer des professionnels choisis en utilisant un questionnaire co-rédigé lors du premier atelier.
Différents messages communiqués aux jeunes lors des séances ont permis à chacun de se questionner : oser, s’organiser, s’écouter, avoir confiance en soi, écouter ou pas les relations influentes, s’interroger sur ses véritables moteurs d’action, motivation, …
Quels sont les conditions et éléments favorables pour commencer un processus d’orientation ?
- Apprendre à se connaître en fonction de ses goûts, ses intérêts, ses valeurs
- Reconnaître ses exigences, ses besoins, ses conditions de travail, écouter son ressenti
- Croire à son projet, se faire confiance, être optimiste, être sur de soi
- Se renseigner sur les études et métiers
- Ne pas suivre les préjugés, relativiser le regard des autres, considérer la pression sociale sans en faire une pression, se faire sa propre idée
- Ne pas avoir peur d’échouer, gérer sa peur, son stress, valider son courage
- S’engager, concrétiser, agir
- Expérimenter, faire des stages, des expériences
- Considérer les évolutions des métiers qui transforment très vite des contextes et des environnements socio-professionnels
- Ne pas se focaliser sur un seul objectif, établir un plan B, être ouvert.
De cette expérimentation, il en ressort :
- un souhait des jeunes de démarrer cette démarche sur l’orientation dès la troisième ;
- qu’un des éléments déterminant dans l’engagement des jeunes est le volontariat ;
- l’information relative à l’orientation doit être partagée par les parents ET les jeunes ;
- la génération Z a exprimé le besoin de rythmer les séances, limiter la durée (< 2h), privilégier les vidéos et témoignages, travailler par petits groupes, leur donner des outils pour conduire des interviews ou entretiens professionnels (exemples : questionnaire co-construit par le groupe, argumentaire pour la demande d’interview) ;
- que c’est un processus qui demande du temps et de la patience (aussi bien pour les jeunes que pour leurs parents !)
- un réel intérêt sur la connaissance de soi, qui se concrétise aussi par la rencontre à l’autre
- …
Pour conclure cette expérience et le processus d’orientation, 3 idées fortes :
- Oser et suivre ses passions
- Faire des expériences (sans avoir peur de l’échec)
- Savoir relier et valoriser ses compétences et expériences pour développer sa singularité
Les 23 jeunes vont poursuivre leur démarche prospective, avec méthode et des outils pour cheminer, rassurés et confiants en se connaissant mieux…
