Semaine 4 : du lundi 20 au dimanche 26 déc
l’espérance, c’est accueillir la joie de Noël
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Image 4 : les images qui représentent des crèches sont nombreuses. En voici une qui est sobre, avec des jouets que nous connaissons bien. Qu’est-ce que cette image provoque en moi ? A quoi cela me fait-il penser ?
Exercice 4 : et si j’écrivais sur des post-it des cadeaux que j’attends de Dieu à Noël et que je pourrais déposer au pied du petit Jésus ?
Citation 4 (Mt 1, 21-22) : Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur».
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Conte 4 : Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer dans la crèche ? Les traditions ne manquent pas pour imaginer les dialogues entre les différents personnages de ce moment historique. (Source)
« Entre le bœuf et l’âne gris Dort, dort, dort le petit fils… » Le chant s’élevait, doucement, et le bébé dormait. Le bœuf n’en revenait pas de ce début de soirée. Il était revenu bien sagement à son étable, après une dure journée de travail, avec son compagnon (car les bœufs vont toujours deux par deux) , comme tous les autres jours . Et puis le maître était arrivé, amenant ce jeune couple un peu paumé : la femme allait accoucher, personne ne savait trop où les mettre ; et leur bébé était né là, dans la mangeoire. Et puis il avait fallu encore se pousser pour faire la place à leur âne : ce n’est pas une compagnie pour un bœuf : on dit bien « fort comme un bœuf » et… « bête comme un âne ». Et Marie, la maman lui avait gentiment demandé : « mon bœuf, approche-toi ; pour que ton souffle réchauffe mon bébé. » Et dans un coin, qui c’était ? Il n’en croyait pas ses grands yeux de bœuf : Dieu était là et regardait, et au bœuf, il s’était fait voir car ce soir, c’était spécial : Dieu se faisait proche. Le bœuf voulut appeler les parents, mais Dieu l’arrêta : « Laisse, bœuf, laisse les tranquille. Je ne suis là que pour toi, une créature un peu sacrifiée, un peu bricolée, qui ne sera jamais papa, mais je t’aime bien tel que les hommes t’ont fait et je veux te dire pour eux merci de ton accueil. – Seigneur, que fais-tu là, dans mon étable ? Ce n’est pas un lieu pour toi : il y a le temple, les églises, les cathédrales. Ce ne sont ici jamais que deux SdF que mon maître a amenés là, car il ne savait qu’en faire, pour que leur bébé naisse. – Bœuf, ces gens ne sont pas d’ici, il faut leur faire une place. Et puis, c’est un enfant qui naît ; tout ce qui naît, tout ce qui vit grand ou petit est cher à mon cœur, car la vie, c’est Moi qui la donne. Et celui-ci, c’est mon Fils que j’ai confié aux hommes, à ce couple, pour que par lui, je devienne présent à tous ces hommes et ces femmes que j’ai créés et qui me sont tellement chers. – Tout de même, Oh Dieu, si c’est ton Fils, tu aurais pu réserver une belle chambre d’hôtel, il fallait expliquer à l’aubergiste… – Laisse, il avait à faire avec tous ces gens qui lui déboulaient dessus du fait de ce recensement qui tombe bien mal. Mais il a essayé d’être gentil en les mettant ici, dans un coin tranquille. Et sa femme n’est-elle pas venue pour voir si tout se passait bien ? – Le confort est un peu minimum, tu aurais pu prendre au moins un « Formule-1 »… – Je ne veux pas que mon Fils vienne comme un fils de Roi ou de Président ou de VIP de ce monde, même si certains m’appellent ainsi ; mon Fils vient partager la vie des hommes et des femmes que j’ai créés, même les plus humbles Le bœuf était un peu interloqué « C’est tout de même un grand évènement : il faudrait prévenir les responsables, le maire, le préfet, le prêtre local – Justement, j’ai envoyé mes anges porter un faire-part à un groupe de bergers qui sont dans le coin ; et ils ont envie de venir. Que veux-tu ? Les autres, ils font la fête, ils réveillonnent (et c’est bien de faire la fête) et ils ont la tête ailleurs. Mais ces bergers, qu’on regarde de haut, leurs cœurs sont ouverts. Alors, c’est eux les plus importants pour moi, aujourd’hui. Le bœuf était encore plus interloqué « Je ne suis pas savant ; ce sont les hommes qui lisent les prophètes ; mais je n’imaginais pas les choses comme cela. Ton fils méritait un accueil plus somptueux. – Bœuf, j’ai planté là-haut dans le ciel mon étoile : cela se voit ? Personne ne l’a remarquée ; ah, si au loin, il y en a qui l’ont vue et ils sont en marche. Mais ce ne sont pas des gens d’ici ; ils viennent de loin, mais leur cœur est proche de ma promesse. – Ton fils va pouvoir avoir un beau cadeau de naissance, ces gens sont riches et les parents du bébé en ont bien besoin – Oui, ils vont le combler, mais le plus important, c’est que eux, des étrangers, soient venus, car je les aime tout autant. Et toi de ton côté, fais approcher ce petit âne, que tu méprises un peu, et qui va jouer un grand rôle : « Voici ton Roi qui vient à toi ; humble, il vient monté sur une ânesse, sur un ânon, le petit d’une bête de somme…l’arc qui sert pour la guerre sera brisé.Ce roi établira la paix parmi les peuples». Et oublie le bonnet d’âne qu’on ne met plus d’ailleurs sur la tête des enfants. » Le bœuf restait songeur. Tout cela était tellement nouveau, tellement inattendu. Et puis il entendit un bruit de pas et on toquait à la porte et des voix timidement demandaient : « C’est ici qu’il est né le bébé, le sauveur ? On peut entrer ? » Alors le bœuf se tourna vers l’âne « Ane, mon frère, c’est aussi notre fête ce soir. Et ce que nous faisons aujourd’hui, ce sera inscrit et raconté partout dans les temps qui suivront» Joseph, le papa, ouvrit la porte, et les bergers entrèrent, l’âne et le bœuf se tenaient chacun d’un côté de la mangeoire, soufflant sur le nouveau-né pour le réchauffer, et Marie, la maman, reprit sa berceuse « Entre le bœuf et l’âne gris Dort, dort, dort mon petit fils Mille anges divins, mille séraphins Volent à l’entour de ce grand Dieu d’amour. » Au loin, une caravane approchait. Et Dieu vit que cela était très bon. Le petit mouton qui n’a rien dit et qui a tout vu.
Vidéo 4 de Grand Corps Malade et Leila Bekhti « Le sens de la famille »
J’ai un peu de mal à imaginer ma vie sans mes proches Quand je dis un peu de mal, en fait, je ne l’imagine pas du tout Ils sont mes repères, mes bases, mes compliments, mes reproches Sans eux je ne suis pas entière Je n’les veux pas loin, souvent, partout Avec eux on n’a pas peur du silence, on n’a rien à se prouver Une sorte d’équipe sans remplaçant, sans capitaine Dans cette équipe, tu ris, tu râles, tu progresses, tu veux rester Très loin du star-système où tu restes tard, si t’aime Si jamais je devais tout perdre, si la roue faisait demi-tour Je n’aurais besoin que de leur présence pour que la vie reste facile Peu importe ce qu’il y a sur la table C’qui compte c’est qui il y a autour C’que je ressens, je veux leur dire J’crois que j’ai le sens de la famille J’ai un peu de mal à imaginer ma vie sans proches Quand je dis un peu de mal, en fait, je ne l’imagine pas du tout C’est avec eux que j’avance, de la sérénité plein les poches S’ils ne le partagent pas avec moi, aucun bonheur ne vaut le coup Et à l’inverse, il n’y a rien qui me fasse plus de peine Qu’imaginer leur visage au moment où ils ont appris Que mes 20 ans seraient cruels, que mon avenir s’annonçait terne Le drame ça se partage, mais ça n’apaise pas l’esprit Ils m’ont transmis tout ce que j’aimerais transmettre à mon tour C’est grâce à eux si je suis en paix et que je ne pars pas en vrille Leur humanité est sans trompette, leur bienveillance sans détour C’que je leur dois, je veux leur dire J’crois que j’ai le sens de la famille Évidemment quand t’es maman, ton cœur explose et pour toujours On te confie le rôle ultime, celui qui te change viscéralement Tu n’savais pas que c’était possible de générer autant d’amour J’n’trouve pas de mots assez forts, c’est tellement, tellement… Évidemment quand t’es daron, toutes les cartes sont redistribuées Ils sont dans ma tête, dans mon ventre, dans mon sang chaque seconde Je n’ai plus qu’eux comme certitude, il va falloir m’habituer J’ai découvert les liens visibles et les plus solides du monde Les enfants, c’est des galères qu’on ne pouvait même pas concevoir Ils nous rendent complètement ouf, mais en un sourire on vacille T’as qu’une envie, c’est qu’ils s’endorment Et dès qu’ils dorment tu veux les voir Eh ouais, on est devenus ceux qu’on chambrait J’crois qu’on a le sens de la famille Et le sens de la famille, c’est aussi le sens de l’amitié Je peux te présenter des frères et sœurs qui n’ont pas le même sang Frères d’espoir, sœurs de cœur, de galère ou de quartier Faire de projets d’adultes dans des cerveaux d’adolescents La famille, c’est aussi ceux qui sont devenus essentiels Ceux qui te connaissent, te révèlent, te soutiennent et te protègent Ceux qui te parlent la bouche fermée parce que le cœur s’emmêle Si tu veux signer avec moi, ‘faut signer avec tout le cortège
Qu’est-ce qui me touche dans le clip et dans ce poème ?